Huile de Palme

Le point sur l’huile de palme

Accusé de contenir trop de graisses saturés et de contribuer à la déforestation dans les pays producteurs, l’huile de palme a mauvaise réputation. Pourtant, des études récentes montrent son excellence pour la cuisson et les pâtisseries, et sa culture en bio respecte l’environnement et les hommes qui la produisent.

Le palmier à huile, dont elle est issue, possède le rendement le plus élevé au monde. 4 tonnes d’huile de palme par hectare, contre 0,5 pour l’huile de soja et 0,6 pour l’huile de colza.
– Sa culture monopolise donc le moins de terres pour la production d’huile.
– Elle se conserve très longtemps (5 ans au lieu d’un an pour les autres huiles), car elle est très riche en antioxydants.
En conséquence, elle est la moins chères des huiles. C’est pourquoi nous la retrouvons dans une variété considérable de produits alimentaires : biscuits, chocolat, soupes, lait pour bébé, etc…
Cette huile soulève une double polémique au niveau de la santé et de son impact écologique. Nous allons essayer d’y voir plus clair.

L’huile la plus vieille du monde :

Le palmier à huile est une espèce parmi les plus anciennes sur Terre. Son huile est consommée depuis toujours en Afrique centrale, en Amérique du Sud.
On a retrouvé des traces de son existence dans les tombes des premiers pharaons. A cette époque les cultures et le mode de fabrication permettaient aux consommateurs de profiter pleinement des bienfaits de cette huile.
Elle est très bonne pour lutter contre le mauvais cholestérol, pas seulement pour sa richesse en antioxydants, mais surtout pour sa richesse en phytosténols.

La meilleure huile pour la cuisson :

Comme cette huile possède 50% d’acide gras saturés, elle est pauvre en oméga-3, et sa forte teneur en antioxydants lui donne l’avantage unique de pouvoir subir de fortes chaleurs à la cuisson sans se détériorer ni se transformer en graisses nuisibles.
Nous devons avoir dans nos cuisines deux sortes d’huiles végétales :
L’huile de palme bio pour les cuissons.
– L’huile d’olive vierge extra bio pour les salades.

Et l’écologie ? :

Il faut distinguer deux modes d’exploitation pour la culture de palme.

Les plantations industrielles de palmiers sont pour la plus grande partie responsables de la déforestation par le feu en Indonésie  et en Malaisie, avec pour conséquence :
– Le rejet le plus important de dioxine dans l’atmosphère dans le monde après la chine et les États-unis.
– Des glissement de terrains et des inondations.
– La perte des terres agricoles pour les paysans produisant des denrées assurant les besoins locaux.
– La disparition des orangs-outangs et d’autres animaux vivant principalement dans les forêts, une catastrophe pour la biodiversité largement menacée.
– Des centaines de milliers d’hectares de forêts disparaissent par le feu ou la tronçonneuse.

Il est dommage que cette huile non biologique, qui apparaît de plus en plus dans notre alimentation occidentale, déjà bien riche en corps gras saturés, vienne déséquilibrer notre vitalité.

Les plantations de palmiers biologiques :

La plupart des huiles biologiques proviennent de Colombie, de producteurs qui respectent la vie et la biodiversité et qui s’engagent contre toute déforestation depuis plus de trente ans. Ils préservent les arbres déjà en place et cultivent des terres antérieures destinées à l’élevage de bovin. L’huile de palme est exploitée de manière respectueuse et artisanale, sans pesticides ni fertilisants de synthèse, certifié bio par Ecocert depuis 20 ans. La production d’huile de palme est souvent la principale source de revenus de ces paysans.
Les producteurs s’engagent non seulement à respecter la flore et la faune mais aussi à préserver la santé de leurs ouvriers et de leurs familles. A noter que cette huile palmicole, et tout à son avantage, ne nécessite aucune mécanisation. L’huile se récolte manuellement, son transport se fait le plus souvent à la charette, sa production respecte l’environnement.

La bio ou rien :

La provenance de l’huile de palme n’est pas mentionné sur les emballages car il n’existe pas de réglementation européenne sur l’origine de l’huile, aussi nous devrions pouvoir nous assurer qu’elle est issue de plantations respectueuses de l’environnement et de la vie des hommes.
Un label concernant l’origine du produit serait la meilleure solution. Cependant, Ecocert apporte la garantie bio mais aussi une certification « commerce équitable »
Il est souhaitable de choisir la bonne huile de palme et , de manière générale, des produits certifiés bio. Non seulement nous rendrons service à nos artères mais aussi à notre planète et à tous ceux qui l’habitent.

Source : Biocontact

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2 réponses

  1. Je suis très contente d’avoir lu votre article car je me posais beaucoup de question sur l’huile de palme. Problème de déforestation, agriculture intensive, utilisation de pesticide… mais je vois maintenant qu’il y a un moyen de contrer cela, en vérifiant que l’huile de palme utilisé est bio!
    Cependant j’émais une réserve, ne serait il pas possible d’utiliser de l’huile produite plus près, en europe par exemple, ce qui éviterait le transport et la pollution liée à celui-ci?!

    cordialement
    aline

  2. Attention à ne pas se tromper de débat !

    Produire « Bio», ainsi que de manière « durable » et « éthique » doit bien entendu être la priorité absolue…

    Mais de l’huile de palme, même bio, socialement et écologiquement responsable, reste l’un DES PIRES POISONS qui soit :
    – Elle tapisse, puis bouche insidieusement vos artères jour après jour, avec à la clef AVC et infarctus du myocarde. C’est LA PIRE huile qui soit, bourrée de graisses saturées (cholestérol).

    A bannir absolument de vos assiettes et de vos étiquettes: Huile de palme, palme, palmyre, et les termes plus hypocrites de « graisse végétale » ou « huile végétale », car dans ces derniers cas… il s’agit le plus souvent de palme que l’industriel n’ose avouer !

    A l’inverse, les autres huiles végétales ( colza, olive, noix … ) sont excellentes pour votre santé, et si elles sont produites de manière « durable » tout en étant issues de l’agriculture biologique… C’est parfait !

    Jean-Christophe Destailleur

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